Les maladies liées à l’alimentation

En raison de nos modes de vie, de nombreuses maladies sont liées à l’alimentation. Obésité, maigreur, excès de cholestérol, maladies cardio-vasculaires, ostéoporose, cancers sont autant de troubles dus à une alimentation déséquilibrée. Une meilleure alimentation et une activité physique régulière peuvent nous aider à réduire le risque de développer ces maladies et rester en bonne santé.

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Surpoids et obésité

Le surpoids et l’obésité sont définis par l’OMS comme « une accumulation anormale ou excessive de graisse qui présente un risque pour la santé » et de développer des maladies chroniques, tel que diabète, maladies cardio-vasculaires et cancer. Une mauvaise alimentation et la sédentarité sont les causes majeures de la prise de poids.

Perdre du poids oui mais pas n’importe comment ! Les régimes proposés dans les magazines sont dangereux et peuvent provoquer de graves conséquences sur la santé, tant physique que psychologique. Le seul régime à conseiller : changer ses habitudes alimentaires en réapprenant à manger et pratiquer une activité physique régulièrement.

Le diabète de type 2

Notre source d’énergie principale est le glucose. Pour que l’organisme puisse l’utiliser, il faut qu’il soit transporté par le sang à l’intérieur des cellules. L’insuline, une hormone fabriquée par le pancréas, est la clé qui ouvre les portes des cellules. On parle de diabète quand la glycémie (taux de sucre dans le sang) est trop élevée (> à 1.26 g/L).

Le diabète de type 2 (autrefois appelé diabète sucré ou non insulinodépendant) est dû à une alimentation trop riche en sucres et en graisses. Ce trouble du métabolisme du glucose provient d’un déficit de sécrétion d’insuline associé à un déficit de l’action de l’insuline. Dans 80%, le diabète est dû à l’obésité.

En raison d’une hyperglycémie constante, le diabète de type 2 peut causer diverses complications s’il n’est pas traité et bien suivi. Pratiquement toutes les parties du corps peuvent subir les contrecoups d’un diabète mal contrôlé : système cardio-vasculaire, yeux, reins, nerfs et pieds (suite aux infections fréquentes).

Le cholestérol

Substance indispensable à l’organisme, la majeure partie du cholestérol est fabriqué par le foie, mais nous en apportons aussi par l’alimentation (oeufs, abats, beurre, crème). On parle de bon et de mauvais cholestérol mais il s’agit de leur transporteur, les lipoprotéines. Les LDL favorisent la formation de plaques d’athérome alors que les HDL permettent l’élimination du cholestérol en excès dans les cellules.

Si le taux de cholestérol dans le sang est trop élevé, on parle alors d’hypercholestérolémie, avec de graves conséquences sur la santé cardio-vasculaire. Le cholestérol se dépose sur les parois des artères (plaques d’athérome), réduisant leur calibre et rendant le passage du sang plus difficile, puis formation de caillots.

Les carences vitaminiques et hypervitaminoses

  • vitamine C (acide ascorbique) : les carences ont été découvertes lors des longs voyages de marins qui ne mangeaient que des aliments secs, dépourvus de vitamine C. Ils étaient tous atteints de scorbut : épuisement, déchaussement des dents, dégénérescence musculaire, anémie.
  • vitamine B1 (thiamine) : les marins japonais, eux, ne mangeaient que du riz blanc et souffraient de béribéri, maladie causée par le manque de vitamine B1 qu’on trouve dans l’enveloppe du riz (blé complet). L’alimentation déséquilibrée peut aussi causer une carence en B1, ainsi que la dépendance à l’alcool.
  • vitamine B9 (acide folique) : contenu dans les feuilles des végétaux, l’acide folique permet la formation des globules rouges du sang à partir des cellules de la moelle osseuse. Une carence entraîne une diminution des globules rouges.
  • vitamine D : une carence peut causer rachitisme et l’ostéoporose, car la vitamine D est nécessaire à la fixation du calcium dans le tissu osseux. Trop de vitamine D se caractérise par une hypercalcémie (taux de calcium dans le sang trop élevé) et par des troubles rénaux.
  • vitamine A : sans elle, on observe des retards de croissance chez les enfants, une baisse de l’immunité et cécité nocturne. Par contre, en excès, la vitamine A provoque des nausées, des troubles de la peau et du foie ainsi que des malformations foetales chez les femmes enceintes.

Les troubles du comportement alimentaire

  • boulimie : consommation compulsive de quantités considérables de nourriture, avec ou sans vomissement, touchant surtout les femmes dès leur adolescences. Cette maladie est souvent comparée à une addiction, avec au final un regard sur soi très négatif, de la colère et de la culpabilité.
  • anorexie : refus de manger, amaigrissement, perte d’appétit, aménorrhée, l’anorexie peut avoir de graves conséquences sur la santé, avec risque de mortalité. On parle d’anorexie mentale quand la peur de manger augmente avec la perte de poids, et déni de la maigreur observée dans le miroir.

L’ostéoporose

L’ostéoporose est une maladie qui provoque la fragilité des os, avec risque de fracture ou tassement des vertèbres, due à une carence en calcium et en vitamine D chez les personnes âgées. Les femmes sont plus touchées par l’ostéoporose en raison des changements hormonaux lors de la ménopause. La carence en oestrogène entraîne une perte osseuse importante.

Les cancers

Avec le vieillissement de la population, le cancer est problème croissant et une cause majeure de mortalité. Les facteurs alimentaires sont responsables pour un tiers des cancers. L’alcool et le tabac ne font qu’accroître la donne. Le foie est endommagé par l’abus d’alcool, l’estomac par la consommation élevée d’aliments salés. L’obésité pourrait développer le cancer du pancréas, du côlon, du sein ou de la prostate.

A retenir : pour éviter les maladies liées à l’alimentation, une règle d’or : repas équilibré et activité physique régulière. Les principes hygiéno-diététiques s’appliquent dès l’enfance,  mais il n’est jamais trop tard de commencer à bien manger.